En octobre 2024, Jaguar opérait un virage radical : une nouvelle identité visuelle, haute en couleur et en opposition totale avec son héritage de marque. Adieu le style sombre et ténébreux, place à la bonne humeur, aux formes audacieuses et à un univers « good vibes ». Ce changement est incarné par un prototype phare : la Type 00. Mais l’accueil est froid. Sur les réseaux sociaux, les critiques fusent. Beaucoup d’internautes jugent ce rebranding incohérent avec l’ADN Jaguar. Certains se moquent même ouvertement de cette nouvelle orientation stylistique. Moins d’un an après, le constructeur britannique semble peiner à rebondir.
Une conjoncture économique défavorable
Jaguar a récemment annoncé un plan de départs volontaires touchant jusqu’à 500 salariés au Royaume-Uni. La marque, filiale de Tata Motors, invoque des difficultés liées à la conjoncture internationale. En cause : l’instauration de nouveaux droits de douane par les États-Unis.
Depuis avril 2025, Washington a imposé une surtaxe de 27,5 % sur les véhicules importés. Cette mesure, bien qu’assouplie depuis à 10 % pour les 100 000 premiers véhicules britanniques, a forcé Jaguar à suspendre temporairement ses exportations vers les États-Unis. Résultat : une chute des ventes de 15 % sur le dernier trimestre.
Pour compenser, Jaguar a dû puiser dans ses stocks d’anciens modèles. Une stratégie de court terme qui souligne les tensions économiques du groupe.
Une période charnière
Entre repositionnement marketing contesté et contexte commercial difficile, Jaguar traverse une phase critique. La marque doit maintenant réconcilier ambition stylistique et réalités industrielles. Ces licenciements marquent un signal d’alarme pour un constructeur en pleine redéfinition de son identité.
