Lotus Emira Turbo SE : l’ultime incarnation d’une véritable anglaise

Alors que Lotus opère une transition vers l’électrification avec ses modèles comme la Emeya et l’Eletre, l’Emira demeure le dernier modèle thermique produit au Royaume‑Uni dans son usine historique de Hethel. Conçu par les ingénieurs britanniques, ce coupé à moteur central représente pour beaucoup « la dernière vraie Lotus ». L’Emira a d’abord été proposée avec un V6 compressé de 3,5 litres dérivé de Toyota, développant 400 chevaux, puis élargie dans une version 4 cylindres 2,0 litres signée Mercedes‑AMG (360 ch) monté sur boîte DCT 8 rapports. Avec la nouvelle variante Turbo SE, Lotus revisite sa stratégie en poussant les limites du 4 cylindres pour rivaliser avec le V6.

Un dernier souffle thermique avant l’électrique

La Turbo SE arbore une gestion moteur retravaillée qui porte la puissance à 406 chevaux pour un couple de 480 Nm. Elle abat le 0 à 100 km/h en 4,0 secondes, contre 4,4 secondes pour la version Turbo standard, et atteint une vitesse maximale de 291 km/h. Le pack Lotus Driver est de série : il comprend une suspension sport, des disques de frein en deux éléments ventilés et percés, un mode « track » avec échappement libéré et le launch control. Au quotidien, l’Emira reste étonnamment accessible : les passages de rapports s’effectuent de façon fluide, le moteur est souple à bas régime, et l’habitacle mêle confort et sportivité — instrumentation numérique de 12,3″, écran central de 10,5″, sellerie en cuir, ciel de toit en Alcantara — tout en conservant des traits familiers de la marque.

Un châssis vivant, fidèle à l’ADN Lotus

Lotus a toujours prôné la légèreté et l’efficacité, et l’Emira Turbo SE reste fidèle à ce credo avec un poids à vide d’environ 1 380 kg. Cette compacité lui confère une vivacité remarquable, une précision chirurgicale en entrée de virage et une réponse immédiate à la moindre sollicitation. Sur routes sèches, la voiture semble adhérer au bitume, offrant des accélérations puissantes en sortie de courbe sans compromis sur la stabilité. Le freinage est solide, endurant, et inspire confiance même après des montées en température répétées.

En usage quotidien, l’Emira garde cependant des atouts : un coffre accessible derrière les sièges, quelques zones de rangement dans l’habitacle, une posture plus confortable que les anciennes Lotus plus radicales. Le plaisir de conduite rejaillit dès qu’on insiste sur l’accélérateur : la montée en régime du turbo, ponctuée d’un petit « pshiiit » à la levée de la pédale, devient presque hypnotique. Malgré ses performances, la consommation reste raisonnable — autour de 8 l/100 km en conduite modérée, et pouvant grimper à 11‑12,5 l/100 km en conduite plus intensive.

Si l’Emira ne propose pas de boîte manuelle (la Turbo SE est uniquement en DCT 8 rapports) et que le levier de vitesses impose quelques gestes à l’usage, ces petits défauts ne ternissent pas un tableau global très flatteur. La Turbo SE incarne cette philosophie chère à Lotus : offrir une voiture attachée au plaisir mécanique, tout en évoluant vers plus de maturité dans le confort et les technologies.

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