En France, le vol de véhicules est un phénomène préoccupant, avec une voiture dérobée toutes les quatre minutes. Les méthodes employées par les voleurs évoluent constamment, rendant la prévention et la récupération des véhicules volés de plus en plus complexes.
L'essor des vols électroniques
Les techniques traditionnelles de vol, telles que le forçage des serrures ou le bris des vitres, ont progressivement laissé place à des méthodes électroniques sophistiquées. Aujourd’hui, près de 90 % des vols de voitures sont réalisés à l’aide d’outils électroniques, permettant aux malfaiteurs de s’emparer d’un véhicule en moins d’une minute, souvent sans laisser de traces visibles. Cette évolution est facilitée par la prolifération des technologies embarquées et des systèmes de verrouillage sans clé, qui, bien que pratiques pour les usagers, offrent de nouvelles opportunités aux voleurs.

Les véhicules les plus ciblés et les zones à risque
Les SUV sont particulièrement prisés, représentant 67 % des véhicules volés en 2022. Cette tendance s’explique par leur popularité croissante sur le marché et leur forte demande sur le marché noir. De plus, les véhicules hybrides connaissent une hausse de 40 % des vols, reflétant l’intérêt des voleurs pour les modèles récents et technologiquement avancés. Géographiquement, l’Île-de-France, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la région Auvergne-Rhône-Alpes concentrent 52 % des vols recensés, mais une augmentation notable est également observée dans des régions auparavant moins touchées, comme la Bretagne (+29 %) et le Centre-Val de Loire (+21 %).
Les défis de la récupération des véhicules volés
La sophistication des méthodes de vol complique la récupération des véhicules. Plus de 60 % des voitures volées sans dispositifs de localisation ne sont jamais retrouvées, étant souvent exportées vers l’Afrique de l’Ouest ou certains pays d’Europe de l’Est, ou démontées pour la revente de pièces détachées. Toutefois, l’utilisation de systèmes de géolocalisation avancés, tels que Coyote Secure, améliore significativement les chances de récupération, avec un taux de réussite de 91 % en 48 heures.