Voitures électriques, une tendance en berne qui pourrait impacter Volkswagen et Ford

La popularité des voitures électriques connaît un déclin notable, suscitant l’inquiétude des constructeurs automobiles. Une baisse des ventes pourrait entraîner de lourdes sanctions financières de la part de l’Union européenne si les objectifs de ventes ne sont pas atteints, mettant particulièrement en danger deux entreprises majeures du secteur.

Volkswagen et Ford menacés par des amendes

Selon les dernières données, Volkswagen et Ford pourraient être confrontés à des pénalités importantes d’ici à la fin de l’année en raison de la diminution de l’engouement pour les véhicules électriques. Ces constructeurs ne parviennent pas à respecter les objectifs individuels d’émissions fixés par Bruxelles, calculés en fonction du volume des ventes et de la composition de leur gamme de véhicules.

Ford semble être le plus affecté, avec une moyenne d’émissions de CO2 de 125 g/km sur les six premiers mois de l’année. L’objectif fixé pour la marque est de 122,87 g/km d’ici à la fin de l’année, un seuil difficile à atteindre, surtout après l’annonce de l’entreprise de ralentir ses investissements dans l’électrique au profit de l’hybride.

Du côté de Volkswagen, la moyenne actuelle des émissions de CO2 est de 123 g/km, alors que l’objectif annuel est fixé à 121,58 g/km. Atteindre ce seuil représente également un défi de taille pour le groupe allemand, ce qui pourrait entraîner des répercussions financières significatives.

Le non-respect des normes d’émissions peut coûter cher aux constructeurs automobiles, avec des amendes s’élevant à 95 euros par gramme de dépassement et par véhicule vendu. En 2021, ces sanctions ont atteint un total de 550 millions d’euros pour les entreprises en infraction. Avec des objectifs d’émissions encore plus stricts prévus pour les prochaines années (116 g/km en 2024 et 93,6 g/km en 2025), les constructeurs cherchent des solutions pour éviter ces pénalités.

Des stratégies pour contourner les pénalités

Plusieurs options s’offrent aux constructeurs pour réduire l’impact financier de ces sanctions. L’une d’elles consiste à retirer de la vente les modèles les plus polluants, une pratique qui explique la disparition régulière de certains véhicules du marché, parfois au détriment des consommateurs. Il n’est cependant pas rare que ces modèles fassent leur retour en fonction de la demande, comme ce fut le cas récemment pour les versions diesel des Citroën Berlingo et Peugeot Rifter.

Une autre stratégie légale implique la mutualisation des émissions entre constructeurs. Volkswagen envisage par exemple de s’associer à des marques plus vertueuses en matière d’émissions pour racheter des crédits carbone, comme l’ont déjà fait Renault, Nissan et Mitsubishi. Cette approche permet de compenser les dépassements et d’éviter des amendes trop élevées.

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