Alors que le gouvernement réfléchit sérieusement à la question de rouler en électrique pour 100 € par mois, ce projet est-il envisageable ? Cela parait assez difficile à mettre en œuvre dans les conditions actuelles, notamment pour des raisons techniques et financières. Retour sur les détails.
Comment mettre en place ce système ?
Les professionnels de l’auto souhaitent que le plafond soit de 40 000 € maximum pour une voiture éligible à la location longue durée sociale, sans compter les aides. Le but étant que les modèle Zoé de chez Renault et e-208 de chez Peugeot (vendus à partir de 34000 €) puissent entrer dans le cercle.
C’est pourquoi, Marc Bruschet, président de Mobilians, le syndicat des métiers de la distribution et des services automobiles, a émis la possibilité de prolonger la durée de financement en l’allongeant à 120 mois au maximum. Il propose aussi d« inclure les véhicules d’occasion Crit’Air 1 (hybrides rechargeables, au gaz ou thermiques à essence d’après le 1er janvier 2011) dans le dispositif » avc pour objectif de « desserrer la contrainte, à la fois sur les volumes et sur les prix ».
Les comptes publics ne sont pas au beau fixe
Cependant, selon l’exécutif, les comptes publics ne sont pas au beau fixe actuellement. Il parait ainsi difficile de mettre en place cette mesure pour aider un grand nombre de Français. Il s’agirait alors peut-être de limiter l’accès à cette offre aux personnes aux revenus les plus modestes.
Marc Bruschet espère, quant à lui, que le dispositif sera aussi étendu aux classes moyennes en émettant l’idée que les banques, les constructeurs automobiles et les distributeurs doivent, eux aussi, faire quelques efforts financiers. Quoi qu’il en soit, le monde de l’automobile est, pour le moment, incapable d’agir, paralysé par la pénurie de véhicules neufs qui risque de se prolonger encore quelques mois.