Si quelques dirigeants s’accordent à dire que l’hydrogène convient aux véhicules lourds et les batteries aux véhicules de tourisme, le patron de Michelin adopte une position légèrement différente. Voici l’avis du PDG de Michelin sur les modèles électriques.
Un avenir incertain ?
De quels matériaux sera composé un véhicule du futur ? S’agira-t-il d’une batterie au lithium, d’une pile à combustible ou d’un moteur à combustion brûlant un carburant non pétrolier ? Par ailleurs, de nombreux ingénieurs et gestionnaires estiment que l’hydrogène n’est pas adapté à la mobilité personnelle pour diverses raisons, notamment son coût, la taille de son réservoir de stockage et l’absence de réseau de distribution. Peut-être y aura-t-il un peu de tout. Un million d’euros d’investissement est nécessaire pour créer une station-service qui distribue ce gaz. Le défi sera difficile à relever.
Le problème des batteries soulevé
Selon Florent Menegaux, président du groupe Michelin, les longues files d’attente dans les stations-service en France sont un signe clair des risques de bug de l’économie. Il ajoute : « Pour recharger une batterie, il faut une heure dans le meilleur des cas. Je ne vois toujours pas comment nous allons faire en 2035, sachant que les autonomies annoncées varient énormément selon les usages. Un itinéraire accidenté, ou l’utilisation du chauffage ou de l’air conditionné, peuvent réduire l’autonomie affichée de moitié. Le passage au « 100% batterie » demande de concevoir et d’installer une infrastructure colossale« .
Sa position est sans équivoque, mais sa thèse sur les infrastructures peut-elle être réfutée ? Il profite de ce moment pour parler de l’hydrogène, dont il dit qu’il aura « un coût le plus efficace de 15 à 20 % inférieur à celui des véhicules à combustion sur une base à moyen terme« . Nous n’arrivons toujours pas à imaginer comment l’hydrogène pourrait être utilisé dans les véhicules privés. En revanche, il serait manifestement utilisé dans les voitures commerciales d’une manière différente.
