En Europe, le chromage des voitures risque de disparaitre en raison des inquiétudes croissantes concernant la santé et l’environnement. Bien que des alternatives soient possibles, elles font l’objet de critiques ou pourraient entraîner un coût supplémentaire pour les consommateurs. Tous les détails dans la suite de cet article !
Fin annoncée dès 2024
Si vous êtes un adepte des voitures chromées, il est temps de les apprécier tant que vous le pouvez, car cette pratique est susceptible de disparaître prochainement en Europe. Récemment, une décision liée à la révision du règlement REACH, qui vise à sécuriser la fabrication et l’utilisation de substances chimiques dans l’industrie européenne, pourrait mettre fin à l’utilisation du chromage pour donner un aspect luxueux aux voitures.
Le principal problème associé au chromage réside dans la création de chrome hexavalent (CR VI), une substance avérée cancérigène. Depuis 2017, son utilisation à des fins décoratives est déjà interdite en Europe en raison de ses émissions nocives qui peuvent provoquer des cancers du poumon. Ces émissions sont considérées comme étant jusqu’à 500 fois plus toxiques que celles du diesel.
L’Union européenne envisage donc de l’interdire complètement à partir de 2024, suivant ainsi l’exemple de la Californie, un marché automobile important également. La Californie a souvent été pionnière dans l’adoption de changements réglementaires qui sont ensuite adoptés dans d’autres zones du territoire américain, ce qui pourrait entraîner des répercussions significatives dans l’industrie automobile à l’échelle mondiale.
Des alternatives … qui n’en sont pas vraiment
Il existe effectivement des alternatives pour réduire les émissions de polluants, mais malheureusement, elles reposent également sur l’utilisation de produits toxiques tels que les composés perfluorés, notamment le PFAS, qui sont fortement critiqués. Dans cette optique, on peut se demander si ces alternatives constituent réellement une solution viable.
Cependant, l’interdiction du chromage et de substances similaires pourrait pousser les constructeurs à explorer d’autres technologies plus durables et respectueuses de l’environnement. À titre d’exemple, Renault a entrepris des recherches sur des alternatives telles que l’ardoise, le liège et l’Alcantara recyclé à 60% pour ses finitions.
Ces nouveautés pourraient être plus écologiques, mais elles pourraient également entraîner un surcoût pour le consommateur. La mesure exacte de ce surcoût reste à déterminer. Néanmoins, il s’agit là d’un pas vers une meilleure préservation de l’environnement, ce qui peut inciter à envisager sérieusement ces alternatives.