Les constructeurs automobiles : une stratégie axée sur la rentabilité au détriment des volumes de vente

Le marché automobile français connaît une baisse significative des ventes de voitures neuves. Cette tendance soulève des questions sur les stratégies adoptées par les constructeurs, notamment en matière de tarification.

Baisse des ventes et augmentation des prix

Au premier trimestre 2025, le marché français des voitures neuves a enregistré une diminution de 7,83 %. Cette tendance prolonge le recul observé en 2024, où les ventes avaient déjà baissé de 3,17 %, totalisant 1,7 million de véhicules vendus. Depuis le pic de 2019 avec 2,17 millions d’unités écoulées, le marché n’a pas retrouvé de tels niveaux. Plusieurs facteurs ont contribué à cette situation, notamment la crise sanitaire liée à la COVID-19 et la pénurie de semi-conducteurs.

Parallèlement, les prix des véhicules neufs ont connu une hausse notable. Entre 2019 et 2024, alors que le coût de la vie augmentait de 14,7 % en France, le prix moyen des voitures neuves a grimpé de 33,5 %, soit une augmentation de 12 264 € en une décennie. Cette flambée des prix a conduit de nombreux consommateurs à se tourner vers des marques plus abordables, telles que Dacia, dont la Sandero est devenue la voiture la plus vendue en Europe depuis l’année dernière.

Rentabilité accrue malgré la baisse des volumes

Malgré la diminution des ventes, les constructeurs automobiles affichent des bénéfices en hausse. Après une année 2020 particulière, les résultats d’exploitation des principaux acteurs du marché mondial ont surpassé ceux des années précédant la pandémie. L’augmentation des prix des véhicules neufs, supérieure à l’inflation, a permis aux constructeurs d’atteindre une rentabilité élevée, même avec des volumes de vente en baisse. Par exemple, Stellantis, malgré une situation délicate en 2024 avec une baisse significative de ses ventes aux États-Unis et en Europe, a présenté un bilan financier satisfaisant.

Toutes les marques, y compris Dacia, misent désormais sur des prix de vente plus élevés pour assurer leur rentabilité. Les résultats financiers de 2024 publiés par Renault, Volkswagen, Toyota ou encore Stellantis confirment l’efficacité de cette stratégie. En France, des marques comme Peugeot, Citroën, Toyota et Suzuki continuent d’augmenter régulièrement leurs prix, une tendance également observée sur les autres grands marchés automobiles mondiaux. Seule la Chine fait exception, où la perte rapide de parts de marché des marques étrangères pose un réel problème.

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