Un fourgon aménagé, un van ou un camping-car représentent des investissements considérables à l’achat. Cependant, si ces véhicules étaient assujettis au malus écologique, il est possible que leur coût puisse doubler dans certaines situations. Heureusement, une homologation spéciale les exempte de cette contrainte. Voici quelques explications à ce sujet.
La France fait exception en matière de législation
La France se distingue par ses particularités, que ce soit dans sa langue ou sa législation. C’est le cas du malus écologique appliqué aux voitures neuves. Jusqu’à récemment, les pick-up à double cabine (4 portes) en étaient exemptés, mais à partir du 1er janvier prochain, ils seront soumis à cette taxe, tout comme les autres véhicules. En revanche, les fourgons aménagés, comme les camping-cars, continueront d’échapper à cette imposition.
Pourquoi ces maisons roulantes, ainsi que les véhicules utilitaires, ne sont-ils pas soumis à cette taxe ? Dans le cas des camionnettes destinées au travail, la décision semble logique, mais elle l’est moins pour les vans et les capucines conçus pour les loisirs. En réalité, cette règle d’exception repose sur l’abréviation « VASP » (véhicule automoteur spécialisé).
Cette appellation peut sembler vague, mais elle englobe des exigences spécifiques. Par exemple, un VASP doit comporter un lit, mais il ne suffit pas de jeter un matelas gonflable à l’arrière d’un Renault Trafic : le lit en question doit être solidement fixé à la caisse, même s’il est pliable. De plus, le véhicule doit être équipé pour la préparation des repas et disposer de sièges et de tables.
Évidemment, les aménageurs professionnels connaissent parfaitement ces règles du VASP et les respectent à la lettre. Cependant, pour ceux qui tentent de transformer eux-mêmes un vieux fourgon, la situation se complique. Même s’ils échappent à la surtaxe écologique en raison de l’âge avancé de leur véhicule, ils risquent de ne pas passer le contrôle technique si leur aménagement n’est pas conforme.
Ces exonérations profitent aux amateurs de vans
Les aménageurs de véhicules neufs et, surtout, leurs clients, bénéficient d’un avantage significatif grâce à l’absence de malus écologique. Par exemple, un fourgon Renault Trafic SpaceNomad, facturé 63 500 euros en version DCI 150, coûterait exactement 60 000 euros de plus s’il était soumis à la surtaxe, car avec des émissions de 231 g, il atteindrait le montant maximal de la taxe.
Ce quasi-doublement du prix en raison du malus ne concerne évidemment pas uniquement les fourgons de la marque Renault. Il en va de même pour d’autres marques présentes dans leur catalogue, telles que Mercedes, Ford, Volkswagen, ainsi que les principaux aménageurs comme Pilote, Challenger, et d’autres.
Tous ces fourgons, ainsi que les camping-cars construits sur des bases utilitaires, bénéficient également d’une exemption de la surtaxe basée sur le poids, qui, à partir du 1er janvier prochain, commence à s’appliquer à partir de 1,6 tonne. Étant donné que ces véhicules oscillent autour de 3 tonnes, ils seraient soumis à une taxe de plus de 2 000 euros. Il est donc clair que ces diverses exonérations expliquent en partie le succès actuel de la « vanlife ».