Renault, acteur emblématique de l’industrie automobile française, s’apprête à tourner une page de son histoire. En 2025, le constructeur annonce une vente exceptionnelle : près de 200 pièces issues de sa collection historique seront proposées aux enchères. Un événement rare qui mêle stratégie patrimoniale et ouverture vers l’avenir.
Un patrimoine réorganisé pour mieux le valoriser
Depuis des décennies, Renault enrichit son patrimoine avec des modèles emblématiques, des prototypes, des véhicules de course et une multitude d’archives. Cette collection, aujourd’hui forte de près de 800 véhicules, occupe une place importante dans l’histoire de la marque. Mais face à l’ampleur de cet héritage, le constructeur a fait le choix de rationaliser ses réserves. Il s’agit non pas de brader son histoire, mais de préserver l’essentiel en vue de la création d’un futur musée Renault prévu pour 2027.
Cette opération consiste à conserver un exemplaire unique de chaque modèle tout en se séparant des doublons. Environ 200 pièces sont concernées par cette sélection, dont une centaine de voitures. Parmi elles figurent vingt monoplaces de Formule 1, des moteurs, des objets techniques rares et même des maquettes de soufflerie. L’objectif est double : libérer de l’espace pour la nouvelle muséographie et financer les projets culturels à venir.
Une vente événement dans un lieu symbolique
C’est dans l’ancienne usine de Flins, à l’ouest de Paris, que se tiendra la vente le 7 décembre 2025. Le choix de ce site industriel, chargé d’histoire pour la marque au losange, n’est pas anodin. Avant la vente, les pièces seront exposées au public du 4 au 7 décembre, offrant aux passionnés l’opportunité d’admirer de près ces témoins du passé. Organisée par la maison Artcurial, la vente dévoilera prochainement son catalogue complet.
Renault précise que seuls les véhicules dont il détient plusieurs exemplaires seront mis en vente. La collection principale, toujours entretenue par une équipe de six mécaniciens dédiés, restera intacte. Aujourd’hui, près de la moitié des véhicules sont encore en état de fonctionnement, témoignant du soin apporté à leur préservation.
Cette vente marque une nouvelle étape dans la valorisation du patrimoine automobile français. Renault ne se déleste pas de son passé, il le redéfinit, dans une logique de transmission et d’ouverture au public.
