Le tarif des réparations automobiles explose

La hausse globale des coûts des pièces, de la main-d’œuvre et de la peinture entraîne une augmentation significative des frais de réparation. L’association Sécurité et Réparation Automobile (SRA) rapporte une inflation de 7% par rapport à l’année 2023, avec des disparités de prix allant jusqu’à doubler selon les régions.

En cause, le prix des pièces, la main-d'œuvre et la peinture

En 2023, le coût des réparations a augmenté de 7%, selon les résultats de l’observatoire du SRA sur le marché de la réparabilité des automobiles entre 2022 et 2023, réalisé en collaboration avec des experts en assurance automobile. L’association a déclaré dans un communiqué que cette augmentation, résultant de la hausse des prix des pièces (+7,5%), de la main-d’œuvre (+5,9%) et de la peinture (+8,6%), était confirmée par l’analyse de plus de quatre millions de rapports d’expertise, soulignant ainsi une tendance à la hausse généralisée et continue.

Une disparité départementale

La SRA souligne que 40% des départements affichent un coût moyen de réparation supérieur à la moyenne nationale. Certains départements présentent des tarifs nettement plus élevés que cette moyenne. Dans les départements d’outre-mer, Saint-Martin (+40%), la Guyane (+66%) et Mayotte (+97%) se distinguent avec des prix de réparation particulièrement élevés. En France métropolitaine, la Corse (+31,6% par rapport à la moyenne nationale), les Bouches-du-Rhône (+28%) et les Vosges (+26,7%) figurent parmi les trois départements où les coûts de réparation sont les plus élevés.

En revanche, faire réparer sa voiture dans les Côtes-d’Armor (-25,3% par rapport à la moyenne nationale), le Pas-de-Calais (-25,3%) ou le Tarn-et-Garonne (-25,1%) coûtera presque deux fois moins cher. Selon la SRA, les pièces de rechange représentent près de 52% du coût total des réparations, avec une augmentation de près de 18% en deux ans en raison des tensions sur les marchés des véhicules neufs et d’occasion, notamment liées aux crises sanitaires et à la pénurie de composants électroniques, ainsi qu’à l’augmentation des tarifs de vente.