En début de semaine, nous apprenions le souhait du groupe automobile Stellantis de quitter l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA). Cette décision fait suite à la position de l’association face aux directives européennes, totalement fermée à l’interdiction de voitures thermiques dès 2035. ACEA devra donc se passer de Stellantis dans un proche avenir.
Stellantis crée la surprise
Personne ne l’avait vu venir dans le monde de l’automobile et pourtant : le groupe Stellantis (fusion de Peugeot-Citroën et Fiat-Chrysler) a annoncé quitter l’ACEA ce lundi 13 juin 2022. Comme nous le savons, l’Union européenne a statué sur la fin des véhicules à moteurs thermiques d’ici à 2035.
L’Association des constructeurs automobiles européens s’opposant farouchement à cette réglementation, Stellantis souhaite prendre du recul et s’en désolidarise. C’est dans un communiqué du groupe, annonçant la création d’un « forum sur la liberté de mouvement« annuel, que Stellantis a dévoilé ses intentions de quitter ACEA.
Qu’est-ce que l’ACEA ?
L’Association des constructeurs automobiles européens ou ACEA est une organisation de lobbying très active en Belgique. Elle regroupe les 16 constructeurs automobiles européens tels que Volkswagen, Renault, Volvo et Toyota par exemple. Cette association s’oppose fermement à la nouvelle directive européenne, pourtant adoptée officiellement au parlement la semaine dernière et qui interdit la production et la vente de voitures neuves équipées de moteurs thermiques à compter de 2035. Elle justifie sa position en avançant un choix « non rationnel » qui entrainera la mort des voitures hybrides.
Le groupe Stellantis souhaite alors créer un nouveau forum « basé sur des faits« . Le groupe explique : « Dans le cadre de cette initiative, Stellantis cessera d’être membre de l’Association des constructeurs automobiles européens (ACEA) d’ici la fin de cette année » pour « une interaction plus directe avec les citoyens et les parties prenantes ». Nous savons que Stellantis a déjà commencé a amorcé un virage radical vers le tout électrique afin d’être prêt pour 2030. Carlos Tavares, le PDG, déclare d’ailleurs vouloir développer « une approche à 360 degrés efficace, globale et inclusive impliquant tous ceux qui souhaitent contribuer à la construction d’une mobilité durable« .