En cours de planification depuis l’entrée en fonction du maire écologiste Pierre Hurmic à la Mairie de Bordeaux, le projet de la grande ombrière solaire au-dessus de la rocade bordelaise suscite encore des interrogations. Une première phase d’expérimentation, visant à évaluer la faisabilité et la rentabilité de l’installation d’un toit équipé de panneaux photovoltaïques, pourrait néanmoins commencer dès 2024.
Un projet d'envergure
Le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, porte un projet colossal depuis son accession à la tête de la municipalité girondine. Bien que n’étant pas un fervent défenseur de l’usage de la voiture en général, l’élu mène un lobbying de plusieurs années pour pousser l’État à accélérer sur son projet ambitieux de couvrir l’intégralité des 45 km de la rocade bordelaise de panneaux photovoltaïques, la rendant ainsi le plus long périphérique de France. Le coût total de cette initiative s’élève à 3,2 milliards €, mais il est estimé qu’elle pourrait être rentabilisée en moins de dix ans.
La rocade de Bordeaux, fortement fréquentée avec près de 150 000 véhicules circulant quotidiennement, vient de passer à 2×3 voies après une quinzaine d’années de travaux. Pour les habitants de Bordeaux et les utilisateurs réguliers, l’idée de s’engager dans un projet similaire, accompagné inévitablement de nouveaux travaux, ne suscite guère d’enthousiasme.
De nombreux bénéfices ?
Cependant, selon Pierre Hurmic, qui agit en tant que porte-parole de cette initiative privée, recouvrir entièrement la rocade bordelaise pourrait offrir de nombreux avantages directs aux foyers de la métropole, au-delà de la production d’électricité associée à ce type d’installation. Ces avantages incluent la récupération de l’eau de pluie, le rafraîchissement de la rocade en la protégeant des rayons du soleil, la capture des gaz à effet de serre, ainsi que la réduction des nuisances sonores et de la pollution pour les riverains.
Pour convaincre des instances de la rentabilité et de la faisabilité de leur projet, le collectif d’ingénieurs à l’origine de cette initiative envisage de mener une première expérimentation sur une portion de la rocade dès 2024.
