À partir du 7 juillet prochain, une nouvelle norme de sécurité sera en vigueur pour tous les véhicules neufs. Bien que cette mesure vise à renforcer la sécurité routière, certains équipements pourraient rapidement devenir agaçants au quotidien.
GSR2 : la nouvelle norme de sécurité
À partir du 7 juillet prochain, tous les véhicules neufs vendus en Europe devront se conformer à la nouvelle norme de sécurité, la GSR2 (General Safety Regulation 2). Bien que vous n’en ayez peut-être jamais entendu parler, cette norme est déjà en vigueur pour les nouveaux modèles homologués depuis le 7 juillet 2022. La GSR2 introduit divers équipements destinés à améliorer la sécurité routière, tels que l’allumage automatique des feux de détresse et le freinage d’urgence automatique, qui sont déjà presque des standards.
En outre, la norme inclut de nouvelles fonctionnalités telles que l’alerte de somnolence, l’alerte de circulation en marche arrière, l’aide au maintien dans la voie et l’alerte de survitesse. Ces dispositifs visent à rendre la conduite plus sûre, mais certains d’entre eux peuvent également devenir irritants au quotidien.
L’alerte de survitesse, par exemple, peut rapidement agacer. Dès que la vitesse lue par le lecteur de panneaux est dépassée, un bip retentit dans l’habitacle pour avertir le conducteur. En pratique, cette alerte sonore et visuelle s’active fréquemment, surtout en ville ou en périphérie où les limitations de vitesse changent souvent, passant par exemple de 50 km/h à 70 km/h puis à nouveau à 50 km/h en l’espace de quelques kilomètres seulement.
Pour atténuer ces désagréments, la réglementation permet de désactiver certains systèmes comme l’alerte de survitesse ou l’aide au maintien dans la voie. Cependant, la facilité de cette désactivation dépend du constructeur. Chez Renault, par exemple, il suffit de configurer une fois les aides à la conduite souhaitées dans le système multimédia, puis d’utiliser un raccourci physique à gauche du volant pour les désactiver en une seule pression. En revanche, chez Toyota, la procédure est moins pratique : il faut entrer dans le menu et désactiver manuellement ces aides à chaque démarrage, ce qui peut vite devenir lassant. Il est toutefois possible que Toyota améliore ce système à l’avenir pour simplifier la désactivation de ces aides.
Certains modèles en retraite anticipée ?
Les équipements imposés par la nouvelle réglementation GSR2 sont fatals pour certains modèles de voitures. En effet, certains véhicules n’ont pas été conçus pour accueillir ces nouvelles technologies, et leur mise à jour nécessiterait des investissements trop importants. C’est ainsi que des modèles comme la Renault Twingo, la Suzuki Ignis, la Porsche Macan ou encore la Toyota GR86 sont retirés ou vont être retirés du marché.
Cependant, une dérogation permet de contourner cette nouvelle norme, à condition que la production annuelle du modèle ne dépasse pas 1 500 exemplaires. C’est le cas, par exemple, de l’Alpine A110, qui peut continuer à être produite sans se conformer à toutes les exigences de la GSR2.