Malgré une transition progressive vers l’électrique, la voiture reste le moyen de transport incontournable pour les actifs français. Selon un récent baromètre spécialisé dans la mobilité en entreprise, 74 % des travailleurs utilisent leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail, un chiffre stable depuis cinq ans. Pourtant, 18 % d’entre eux pourraient opter pour les transports en commun, mais ne le font pas.
Des raisons principalement économiques
Les raisons derrière ce choix sont principalement économiques, suivies par le gain de temps et une préférence personnelle liée au confort. Toutefois, pour 39 % des utilisateurs, le recours à la voiture s’impose faute d’alternative viable. Ce phénomène est particulièrement marqué dans les petites villes (moins de 100 000 habitants) où 84 % des actifs se déplacent en voiture, contre seulement 54 % en région parisienne.
Si les motorisations thermiques dominent toujours, représentant 88 % des véhicules, l’électrification avance doucement. En 2024, 11 % des salariés disposent d’un véhicule électrifié, contre 9 % en 2023. Parmi eux, 4,4 % ont opté pour une voiture 100 % électrique, tandis que les hybrides et hybrides rechargeables sont également en légère progression. Malgré cette évolution, la France reste encore loin des modèles nordiques, comme la Norvège.
Cependant, de nombreux salariés expriment des réticences à passer à l’électrique. Parmi les principaux freins : le coût d’achat, jugé trop élevé (64 %), les incertitudes quant à l’impact écologique sur le cycle de vie complet du véhicule (49 %), le manque d’infrastructures de recharge (40 %) et la faible autonomie des batteries (38 %).
Les entreprises, moteurs de la transition
Face à ces défis, les entreprises sont appelées à jouer un rôle clé dans la transformation des habitudes de déplacement. Avec 80 % des actifs exprimant le souhait de voir évoluer leurs trajets domicile-travail dans les prochaines années, les attentes se tournent vers des solutions plus économiques (40 %), plus rapides (31 %) et plus écologiques (25 %).
La France a également vu une augmentation de 36 % du nombre de bornes de recharge publiques, atteignant 147 000 bornes sur l’ensemble du territoire. Avec un objectif de fin des ventes de véhicules thermiques d’ici à 2035, les conditions semblent réunies pour accélérer la transition. Les entreprises devront ainsi encourager des solutions de mobilité plus vertes et multimodales pour répondre à ces aspirations.
