La flambée des prix de Dacia

En 1998, Renault acquiert la société roumaine Dacia dans le cadre du projet X90. Ce projet vise à développer la famille Logan, avec une berline familiale à quatre portes en tant que modèle phare. L’objectif était de proposer cette voiture sur le marché de l’Europe de l’Est à un prix imbattable de 6 000 dollars, soit environ 5 600 euros. Son introduction sur le marché de l’Europe de l’Ouest était incertaine, mais Louis Schweitzer, alors PDG de Renault, réussit à la faire accepter. Il avait déjà identifié le fort potentiel d’une voiture « essentielle » qui n’avait jamais été produite auparavant. Cependant, au vu de la flambée des prix de Dacia, se pose la question de savoir si les prix des modèles de la marque sont plus soumis à l’inflation que ceux des autres marques.

Dacia s'est fortement développée

En réalité, le prix de vente de la Dacia Logan 1 a connu une légère inflation, avec un prix de départ fixé à 7 600 euros en France, tandis que le coût de revient aurait été estimé à 3 800 euros selon les informations de Capital. La marque reste cependant très secrète sur cette question et n’a jamais confirmé ce chiffre, mais cela donne néanmoins une idée. Depuis lors, la Logan a parcouru un long chemin et a permis à Dacia de développer une véritable gamme de véhicules. Aujourd’hui, le modèle le plus haut de gamme, le Duster, équipé d’un moteur diesel BluedCi 115, d’une transmission 4×4 et de finitions extrêmes, avec quelques options, atteint le prix de 27 500 euros.

Cependant, il est important de noter que le baroudeur, qui s’est vendu à plus de deux millions d’unités dans près de 60 pays, est désormais équipé de toutes les fonctionnalités de sécurité et d’aide à la conduite imposées par la législation, sans oublier un écran tactile pour le multimédia et une vision périphérique grâce aux caméras, ce qui a pour effet d’augmenter la facture. En 2004, une Logan de base ne proposait même pas la fermeture centralisée des portes…

L’arrivée de l’hybridation

Un autre élément à prendre en compte dans cette équation est l’arrivée de technologies « écologiques », telles que l’hybridation. En tête de file, le break à 7 places Dacia Jogger a récemment adopté le groupe motopropulseur de 140 ch (composé d’un moteur essence atmosphérique de 94 ch et d’un moteur électrique de 49 ch), déjà présent sur les Renault Clio 5 et Captur 2.

Cela entraîne un surcoût de 5 000 € par rapport aux variantes TCe 110 et ECO-G 100, qui fonctionnent également au GPL, et cela place le prix de départ du Jogger Hybrid à 24 900 €, avec une finition équivalente (Expression). Cependant, il est important de relativiser en soulignant que le Jogger reste tout de même de loin le véhicule hybride le moins cher du marché.

D’ici à 2024, la marque roumaine prévoit de dévoiler son « navire amiral », le Dacia Bigster, un grand SUV à 7 places qui fera son apparition sur les routes en 2025. Étroitement dérivé du concept, car du même nom, présenté en 2021, le Bigster sera en réalité une version allongée de la troisième génération du Duster, dont le lancement est prévu dans quelques mois. Le Dacia Bigster sera positionné à un niveau tarifaire plus élevé, franchissant clairement la barre des 30 000 €, et atteignant même une fourchette plus proche de 35 000 € pour la finition haut de gamme équipée de la technologie hybride.

Cependant, il restera plus abordable que la concurrence, fidèle à la politique de Dacia axée sur le low-cost. Par comparaison, le Peugeot 5008 exige un minimum de 38 120 €, tandis que le Skoda Kodiaq est proposé à un prix de départ d’au moins 37 900 €. Il est donc probable que les clients répondront présents à cette offre.

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