Les voitures sans permis (VSP) connaissent une popularité sans précédent. Entre 2019 et 2023, leurs ventes ont doublé, passant de 13 376 à 26 238 unités. Rien qu’en 2024, la tendance continue avec une progression de 9 % des immatriculations entre janvier et juin, atteignant 13 042 exemplaires. En juillet, les immatriculations ont bondi de 15 %, tandis que le marché des véhicules particuliers reculait de 2,3 %. Le marché de l’occasion n’est pas en reste avec 19 255 unités vendues. Les régions des Hauts-de-France, Auvergne Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine sont les plus séduites par ces véhicules.
Les grands constructeurs l'adoptent
Près de la moitié des VSP en circulation sont désormais électriques. Selon Marie-Laure Nivot, responsable des analyses automobiles chez AAA DATA, ces véhicules répondent aux nouveaux critères de mobilité urbaine et rurale tout en offrant une alternative sécurisante aux scooters. En 2024, 48 % des nouvelles VSP et 12 % des occasions vendues au premier semestre étaient électriques, contre seulement 5 % en 2019. Cette tendance illustre le mouvement vers l’électrification, alignant ces véhicules avec les objectifs européens pour 2035 et les exigences de la réglementation CAFE.
Des fabricants historiques comme Aixam ont été rejoints par des géants de l’industrie automobile tels que Citroën avec son modèle Ami. Cette diversification de l’offre reflète l’attrait croissant pour les VSP, particulièrement adaptées aux environnements urbains grâce à leur petite taille et à leur autonomie d’environ 80 km, suffisante pour les trajets quotidiens. Elles sont également plus agréables à conduire que leurs homologues diesel.
Défis et opportunités
Malgré leurs avantages, les VSP doivent encore surmonter des défis, notamment en termes de perception et de coût. Par exemple, une Aixam e City Pack est vendue à 14 299 €, un prix élevé qui peut freiner certains acheteurs. Cependant, l’attrait pour ces véhicules continue de croître, notamment en raison de leur compatibilité avec les objectifs de réduction des émissions de CO2 et les politiques de mobilité durable.
En conclusion, les VSP représentent une solution de mobilité innovante et écologique, répondant aux besoins des citadins et des ruraux tout en s’alignant sur les ambitions environnementales futures. Leur succès croissant est un indicateur fort de la transformation du paysage automobile vers des options plus durables et pratiques.