Histoire et anecdotes des voitures présidentielles françaises

Depuis plus d’un siècle, les présidents de la République française évoluent dans des véhicules conçus sur mesure, véritables vitrines roulantes du savoir-faire automobile national. De la légendaire DS de Charles de Gaulle au tout nouveau SUV Renault Rafale d’Emmanuel Macron, chaque voiture incarne une époque, un style, et surtout une volonté politique affirmée. Derrière leur carrosserie élégante se cachent des anecdotes étonnantes et une évolution technologique constante, reflet de la modernisation de l’État.

Les grandes anecdotes du garage de l’Élysée

L’une des histoires les plus marquantes reste celle du 22 août 1962, lors de la tentative d’attentat contre Charles de Gaulle au Petit-Clamart. Ce jour-là, la Citroën DS 19 présidentielle, criblée de balles, parvient à échapper aux tirs grâce à sa célèbre suspension hydraulique. Une performance qui assoit définitivement la réputation de ce modèle et renforce son image de voiture d’État par excellence.

Autre moment fort, l’arrivée de la Citroën SM spécialement carrossée par Henri Chapron en 1972, choisie par Georges Pompidou. Avec ses lignes majestueuses, son toit découvrable et ses quatre portes, elle incarne le luxe à la française. Cette SM présidentielle restera d’ailleurs en service bien au-delà du mandat de Pompidou, utilisée encore sous François Mitterrand.

Au fil des décennies, chaque président laisse sa marque dans le choix du modèle qui l’accompagne. Certains optent pour le confort et la discrétion, d’autres privilégient l’audace stylistique ou la modernité technologique. Dans tous les cas, ces véhicules deviennent rapidement des symboles, autant pour leur rôle protocolaire que pour les récits qu’ils transportent.

Une évolution technologique et symbolique

Les premières années de la Ve République voient défiler des Citroën DS, puis des modèles plus imposants comme la Peugeot 604 ou les limousines Renault 30 et 25 rallongées par Heuliez. Chaque voiture est pensée pour conjuguer confort, sécurité et image. Valéry Giscard d’Estaing inaugure un style plus dépouillé, tandis que François Mitterrand choisit une Renault 25 puis une Safrane V6 rallongée, marquant un retour à Renault.

Jacques Chirac privilégie une Citroën C6, tandis que Nicolas Sarkozy surprend avec la Peugeot 607 Paladine, un concept car transformé en landaulet à toit découvrable. François Hollande mise sur l’écologie avec une Citroën DS5 hybride, première voiture présidentielle dotée d’un moteur électrique partiel.

L’ère d’Emmanuel Macron marque un tournant avec l’introduction du SUV DS7 Crossback, premier du genre à entrer à l’Élysée, puis avec le récent Renault Rafale hybride, aux lignes modernes et à la teinte Bleu Nocturne. En mai 2025, un nouveau jalon est franchi avec la présentation de la DS N°8, première voiture présidentielle 100 % électrique. Ce choix illustre la volonté de conjuguer innovation, souveraineté industrielle et transition énergétique.

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