Depuis le début de l’année, tous les pick-up doivent théoriquement subir le malus écologique, avec à la clé 60 000 € supplémentaires sur la facture. Cependant, cette mesure pose certains problèmes.
Problèmes d'application du malus
Bercy en discutera le 24 mai prochain. Depuis la mise en place du malus, les pick-up ont toujours profité d’un régime à part, à deux vitesses. Ce n’est que depuis le 1er janvier 2022 que les versions possédant cinq places sont rentrées dans le rang, mais désormais tous les pick-up doivent être soumis au malus.
L’application du malus tarde, et pour cause. En plus de pénaliser différents professionnels, elle met aussi en difficulté certains services publics comme l’indique Le Parisien. Pour le Samu, la Police ou les pompiers, le malus de 60 000 € représente un coût important, pouvant doubler le prix du véhicule. Même le Raid ne voit pas d’un bon œil cette mesure.
D’un côté, les professionnels mettent en avant la « perte de compétitivité pour leurs entreprises ». De l’autre, le directeur des achats d’un grand organisme public fait savoir auprès de nos confrères du Parisien que son « enveloppe budgétaire n’est pas extensible » et qu’ils ne pourront pas acquérir autant de nouveaux véhicules prévus si rien ne change.
Dans cette période où les intempéries se font plus violentes et fréquentes (inondations, grands incendies…), le besoin en véhicules adaptés, capables d’évoluer sur des terrains difficiles, ne peut être une variable d’ajustement.
Implications pour les constructeurs
C’est bien sûr à Bercy que tout se joue. Le gouvernement se trouve face à un dilemme entre les recettes fiscales, ne pas pénaliser les artisans et permettre aux services publics d’effectuer correctement leurs missions. À ce jour, rien n’est encore défini, mais une réunion est prévue le 24 mai prochain. Il devrait s’ensuivre un décret qui permettra de trancher et de mettre les choses au clair.
Si le malus l’emporte, les constructeurs historiques tels que Toyota ou Ford vont faire la grimace. En revanche, un tout nouveau venu à propulsion électrique répondant au nom de Maxus et venant de Chine pourrait en profiter pleinement.