L’été 2021 n’a pas été favorable au secteur de l’automobile français. Après les chutes de près de 15 % en juin et de plus de 35 % en juillet, le mois d’août a également connu un recul de 15 % par rapport au mois d’août de l’année précédente. On recense 88 064 voitures nouvellement immatriculées sur le mois d’août 2021 (données issues de la société NGC-Data). Les constructeurs avaient toutefois enregistré un mois d’août record en 2020, cette baisse avait donc été anticipée. Depuis l’année 2016, les ventes de véhicules neufs n’étaient pourtant jamais passées en dessous de la barre symbolique des 100 000 exemplaires. Entre les mois d’août 2019 et 2021, c’est un repli de près de 32 % soit 41 000 voitures en moins que l’on observe.
Le marché français en chute cet été
Le constructeur français Renault représente une part des véhicules vendus de 14.6 %, soit un recul de 9.2 % par rapport au mois d’août 2020. Cela fait de Renault le leader du marché automobile français. Juste derrière, Peugeot avec une part d’immatriculation de 14.2 %. Puis Citroën avec 10.1 % et Dacia avec 8.9 %. Dacia est pour sa part en hausse de 3.7 %.
L’ensemble des ventes des constructeurs français ne représentent que 40 % du marché automobile global. Elles représentaient 43.8 % en 2020 et 41.2 % en 2019. De son côté, Volkswagen est en hausse de près de 40 % et représente 6.8 % des véhicules fraîchement immatriculés. Toyota est en léger recul : – 5.2 % par rapport à 2020 et – 3 % en comparaison avec août 2019.
Une faible avance sur 2020
Si l’on cumule les ventes des 8 premiers mois de 2021, le marché automobile français est en faible progression par rapport à 2020 : 12.8 %, soit 1 126 539 véhicules. L’été a causé des dégâts importants, car on observait une hausse de 50.1 % à la fin du mois de mai 2021. Éric Champarnaud, président de la société Autoways analyse ainsi la situation : « Compte tenu d’une part du retard accumulé depuis le début de l’année et cet été, d’autre part des difficultés d’approvisionnement et de production, il paraît de plus en plus improbable d’atteindre le seuil de 1,8 million d’immatriculations en 2021. Ainsi le marché 2021 récupérera à peine la moitié de la perte 2021 ».