Renault et Nissan : un désaccord sur le type de motorisation à venir

Il semblerait que les constructeurs Renault et Nissan soient en désaccord sur le type de motorisation à venir. Renault souhaite se concentrer sur les véhicules électriques, mais Nissan n’est pas du tout disposé à abandonner les moteurs à combustion. Alors, comment va se dérouler le partenariat franco-japonais ? 

Les projets de Renault et Nissan

Dans la perspective de sa révolution électrique, Renault travaille sur son véhicule urbain R5 et une 4 L silencieuse, la Mégane E-Tech 100% électrique et le Kangoo zéro émission. En plus de ces modèles, l’entreprise française termine actuellement son véhicule urbain électrique R5 et travaille sur une 4 L silencieuse. Outre les modèles électriques, Renault envisage de se scinder en deux sociétés, l’une dédiée au développement de l’électrique (« Ampère ») et l’autre aux véhicules thermiques (« Cheval »).

En clair, la stratégie de Renault se heurte à l’opposition de son partenaire de l’Alliance. Car si la stratégie de Renault se poursuit comme prévu, elle ne sera qu’un simple actionnaire d’une nouvelle division « Horse » dédiée aux moteurs à combustion, travaillant avec une grande entreprise chinoise (Geely) et une compagnie pétrolière (Aramco).

Nissan, en revanche, a beaucoup d’activités aux États-Unis et dans d’autres pays où les moteurs à essence sont encore populaires, ainsi qu’en Europe, où ils ne le sont pas. Si une entreprise chinoise comme Geely rachetait Nissan, il est peu probable que les Japonais soient ravis à l’idée de partager leur expertise en matière de combustibles fossiles.

Quelle stratégie adopter ?

Les spécialistes estiment que la stratégie future concernant les moteurs à combustion pèse actuellement sur les difficultés des négociations entre Renault et Nissan. Ils partagent toutes leurs technologies depuis 20 ans. Au fil des ans, ils ont créé un grand nombre de synergies dans le développement des châssis et des moteurs. Mais comment vont-ils faire maintenant que Renault veut ralentir sur les moteurs à combustion interne et que Nissan veut garder la main sur cette technologie, qui devrait encore représenter 60% des ventes mondiales de voitures en 2023 ? Ils ont partagé toute leur technologie pendant 20 ans.

Selon ces mêmes spécialistes, la marque Nissan pourrait fabriquer elle-même toutes ses pièces mécaniques. Afin de ne pas partager ses connaissances technologiques dans ce domaine avec les nouveaux actionnaires de Geely, la société chinoise qui a récemment acheté « Horse », Nissan produirait ses propres moteurs à combustion interne.

Le constructeur pourrait également s’inquiéter d’éventuels affrontements avec Renault au sujet des moteurs électriques. La stratégie de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi pourrait donc prendre un peu plus de temps que prévu.

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